Au début des années 90, le centre TERMISTI a développé le logiciel du même nom dans le cadre du projet de recherche Élaboration de microglossaires informatisés pour les langues de spécialité, soutenu par la Communauté française de Belgique (Service de la langue française). Ce prototype a montré l'intérêt et la viabilité d'une prise en compte des relations notionnelles dans une base de données terminologiques multilingues, conformément aux intuitions de l'école viennoise de terminologie. Les données de plusieurs dictionnaires spécialisés ont ainsi été importées vers le logiciel, rendues conformes à un modèle notionnel et intégrées dans un réseau de liens exprimés sous la forme de prédicats. Ces transferts ont été réalisés en collaboration avec les auteurs de ces dictionnaires et des experts des domaines concernés.
Les résultats de cette recherche ont donné lieu à diverses communications scientifiques. L'expérience engrangée a nourri les réflexions actuelles sur le développement de véritables bases de connaissances terminologiques (B.C.T.).
Par ailleurs, on soulignera que le modèle de données conçu par le projet TERMISTI adoptait dès 1990 une structure visionnaire, réexploitée en 1998 dans le cadre du projet européen DHYDRO et déjà parfaitement conforme à la distinction des niveaux prescrite beaucoup plus tard par les normes ISO GENETER et TMF.
Conçu pour MS-DOS, le logiciel Termisti n'a pas été redéveloppé pour le système d'exploitation Windows.
L' « analyseur » Analex a été développé jadis pour vérifier si les données à importer dans le logiciel Termisti présentaient une structure cohérente et signale les infractions au modèle de données retenu. Celui-ci était effectivement très souple, tout en répondant aux sévères impératifs d'une approche monosémique. Avant l'adoption des D.T.D. (S.G.M.L. puis X.M.L.), l'usage systématique d'Analex garantissait la conformité des données à un modèle et la possibilité de leur exportation vers d'autres formats.
Le logiciel Tip permettait d'exporter sous différents formats (ASCII, S.G.M.L., H.T.M.L., etc.) des données balisées conformément au format Termisti. Tip permettait également de créer des glossaires ou des lexiques et de générer des prédicats pour rendre compte des liens sémantiques. Les microglossaires consultables sur ce serveur ont été convertis au format H.T.M.L. à l'aide de Tip.
Le logiciel Dhydro a été conçu dans le cadre du projet européen DHYDRO, qui lui a donné son nom. Développée en Java par le LORIA, l'interface est multi-plateformes et permet à une équipe de rédacteurs d'alimenter une base de données terminologiques multilingues à distance, dans une logique client-serveur. Sa principale originalité est d'exploiter directement des fiches X.M.L. conformes à la norme ISO 12 200 "MARTIF" (échanges de données terminologiques). Le logiciel Dhydro a été adopté par l'Organisation hydrographique internationale (O.H.I.) et a, depuis, connu de nouveaux développements dans le circuit économique, d'abord sous le nom de Distens et aujourd'hui sous le nom de My-Term. Un mode d'emploi détaillé de Dhydro est disponible sur ce site.
La nouvelle évolution du logiciel, My-Term, fait l'objet d'une expérimentation par le centre Termisti et les étudiants du D.E.S.S. en traduction et industries de la langues de l'ISTI dans le cadre d'une convention de collaboration signée avec la Société MyXML (2006-2007).
La réflexion menée dans le cadre des projets de recherche européens DHYDRO, SALT et LTT a conduit le centre de recherche TERMISTI à renoncer au coûteux développement de logiciels de gestion terminologique. Son point de vue actuel est que le format de balisage XML permet d'élaborer des microglossaires tout en garantissant une très grande rigueur structurelle, une très grande souplesse d'adaptation du modèle de données, une universalité de représentation et un échange normalisé. Par ailleurs, les transformations réalisées à l'aide de feuilles de style XSL offrent des possibilités infinies d'exportation et de présentation des données. Les potentialités des technologies XML et XSL conduisent ainsi à remettre en cause la distinction méthodologique qui sépare traditionnellement les approches homonymique et alphabétique, comme l'a montré le projet DHYDRO (voir bibliographie, notamment Van Campenhoudt 2002).
Outre qu'ils présentent l'énorme avantage d'être gratuits ou très peu coûteux, les logiciels de balisage XML garantissent une universalité de représentation des caractères à travers la norme UNICODE. Certains permettent même de disposer d'une véritable grille de saisie, à la manière d'un gestionnaire de données.
Le Centre TERMISTI ne souhaite pas remettre en cause la commecialisation d'outils professionnels de gestion terminologique, nécessaires pour traiter un grand flux de données dans le cadre d'un format de fiche particulier. Se situant à l'interface de l'enseignement et de la recherche universitaire, il constate toutefois que l'apprentissage de XML et de XSL permet à l'étudiant de deuxième ou de troisième cycle en terminologie d'expérimenter de nombreux modèles de données et de se poser la question de leur pertinence. Il ne fait aucun doute que cette compétence lui permettra de regarder d'un œil critique les solutions commerciales qui lui seront proposées ultérieurement dans un cadre professionnel.
Exemple de fiche conçue dans le cadre de notre DESS en traduction et industries de la langue.
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dernière mise à jour : 3 mars 2007
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